Relèvement de l’âge du mariage de la fille, les élus en allié.
Le Réseau des Jeunes pour la Promotion de l’Abandon des Mutilations Génitales Féminines et des Mariages d’Enfants en collaboration avec le projet VLF-Sénégal, a tenu un déjeuner de partage avec les élus locaux et les parlementaires. Cette rencontre a été une occasion pour échanger sur la pratique des mariages d’enfants et sur l’article 111 du code de la famille relatif à l’âge légal du mariage chez la fille.
Au cours de ce déjeuner de partage, il a été question de décliner des recommandations relatives au maintien des filles à l’école, mais aussi comment éviter aux filles non scolarisées d’être victimes des mariages d’enfants. Et pour cela, les parlementaires doivent être impliqués davantage pour que l’argumentaire auprès des commissions de l’assemblée puisse impacter la loi sur le relèvement de l’âge du mariage.
La rencontre a été une occasion pour appeler les municipalités à porter un regard sur les allocations allouées aux ASC afin de mesurer leur incidence sur la protection des droits des femmes. Une recommandation qui semble trouvée un écho favorable auprès de la mairesse de Golf Sud, Khadija Mahécor Diouf, qui pense que le relèvement de l’âge du mariage est une urgence et que tous les élus locaux et les parlementaires doivent agir de manière holistique pour que le projet de loi puisse être adopté par l’assemblée nationale. Il faut également noter qu’il a été suggéré la délocalisation des rencontres dans le but de sensibiliser les acteurs au niveau local.
Sur un autre registre, il a été recommandé, le renforcement des acteurs religieux sur le plaidoyer, sur les lois mais aussi sur la question des droits pour étoffer leurs argumentaires religieux. Il faudrait également axer la communication sur les conséquences négatives des mariages précoces.
Ainsi, à l’endroit des partenaires techniques et financiers, il leurs a été demandé d’accroitre la mise en œuvre de projet de développement pour l’autonomisation économique des filles. Il a également été souligné la protection des acteurs qui sont dans le combat, car ils sont parfois victimes de stigmatisation ou de discrimination.
La rencontre qui a réuni des élus locaux et des parlementaires a été saisie pour la création des alliances dans le but de renforcer le processus de plaidoyer pour le relèvement de l’âge du mariage à 18 ans pour les filles.
