Sociétés post Covid: le rôle des femmes et des jeunes défenseurs des droits humains fait l’objet d’une étude.
Le Bureau Régional des Nations Unies aux Droits de l’Homme a présenté ce mercredi son rapport sur l’étude « des impacts de la Covid sur les femmes défenseur-es de droits humains en Afrique de l’Ouest ». Les pays d’étude sont la Cote d’Ivoire, le Togo et le Sénégal. L’objectif de cette étude est de mieux analyser et comprendre les difficultés rencontrées par les femmes et les jeunes dans la mise en œuvre de leurs activités en période de la pandémie. Selon l’étude les mesures restrictives adoptées par les gouvernement pour limiter la propagation du virus ont fortement réduit les capacités opérationnelles des défenseur-es qui n’ont pas pu dérouler leurs activités de terrains. Le droit à la liberté d’expression, le droit de recevoir et diffuser des informations, le droit à la liberté de réunion, entre autres ont subit des violations.
Les défenseur-res des droits humains ont déploré l’inexistence de mécanismes exceptionnels mise en place pour leur permettre d’intervenir pour les cas urgents tels que les violences faites aux femmes et aux filles. L’étude a questionner des thématiques autour de la perception de la situation des droits humains en période de pandémie, l’impact de la pandémie sur le travail des femmes et les mesures prises par ces dernières pour s’adapter aux restrictions entre autres thématiques.
Les trois pays d’étude ont tous reconnu qu’au delà des mesures restrictives la crise sanitaire a provoqué une crise économique qui a fortement impactés les DDH puisque les fonds ont été redéployé pour la réponse urgente à la covid parfois au détriment de la protection. Ainsi la pandémie a également permis aux DDH d’ajuster leurs interventions en mettant en profit les technologies de l’information et de la communication.
Pour l’étude, dans la perspective de la reconstruction d’une société post covid, les femmes et jeunes DDH souhaitent passer de la réaction aux violations des droits humains à l’action préventive et proposer des stratégies pour un plus grand engagement dans la résilience des communautés et des groupes vulnérables mais aussi des stratégies pour être des acteurs institutionnels reconnus bénéficiant d’un statut consultatif.
Le rapport a été lancé ce mercredi en présence des défenseur-es des droits humains des OSC dans les locaux du bureau régional des droits de l’homme.
Des recommandations ont été formulées à l’endroit des OSC, des DDH et des gouvernements notamment la création de synergie et de cadre de concertation et de collaboration, renforcer les moyens d’intervention des organisations locales, la mise en place de mesures résilientes par les femmes et les jeunes et leurs organisations pour améliorer leur protection et la qualité de leur travail entre autres recommandations.
L’étude a été menée en collaboration avec ONU FEMMES, le PNUD et PROMIS.