Des ONG alertent sur la crise alimentaire qui guette l’Afrique de l’Ouest.
38 millions de personnes risquent de souffrir de la faim d’ici juin si des mesures urgentes ne sont pas prises soit plus d’un tiers par rapport à 2021. En Afrique de l’Ouest 27 millions de personnes souffrent de la faim. Suffisant pour 11 ONG dans un communiqué conjoint de tirer sur la sonnette d’alarme et de noter qu’entre 2015 et 2022, le nombre de personnes ayant subit la crise alimentaire est passé de 7 à 27 millions de personnes.
Selon la directrice régionale d’Afrique de l’Ouest et du centre d’Oxfam Assalama Dawalack Sidi, cette crise alimentaire est exacerbée par la chute de la production céréalière d’environ un tiers à certains endroits du Sahel, par rapport à l’année dernière. A cela s’ajoute la sécheresse, les inondations, les conflits et les impacts économiques de la COVID-19 qui ont occasionné des millions de déplacés.
A cette crise alimentaire il faut ajouter la flambée des prix des denrées qui ont augmenté de 20 à 30 % au cours des cinq dernières années en Afrique de l’Ouest. Avec la crise Ukrainienne, les prix des denrées pourraient encore augmenter de 20 % à l’échelle mondiale, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, une hausse catastrophique pour des populations en situation de vulnérabilité lit-on dans le communiqué.
Cette alerte est lancée par onze organisations internationales réagissant aux nouvelles analyses du Cadre harmonisé de mars 2022 dont Oxfam, Action Contre la Faim (ACF), Save the Children, CARE International, International Rescue Committee (IRC), Norwegian Refugee Council (NRC), The Alliance for International Medical Action (ALIMA), Tearfund, Vision mondiale, Handicap International – Humanité & Inclusion et Mercy Corps.