La Mauritanie est invitée à travailler davantage son arsenal juridique de lutte contre l’esclavage.
La Mauritanie a fait des progrès dans le renforcement du cadre juridique dans la lutte contre l’esclavage mais aussi montre une volonté politique à lutter contre le phénomène même sil reste encore beaucoup à faire. Déclaration de l’expert des Nations Unies Tomoya Obokata, rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage. Il a effectué une visite de 10 jours dans le pays.
Dans un communiqué publié ce vendredi, le rapporteur spécial de l’ONU, a invité les autorités mauritaniennes à accélérer la cadence pour la mise en œuvre de la législation anti-esclavagiste et à résoudre les problèmes pratiques, juridiques, et les obstacles sociaux qui empêchent les personnes touchées par l’esclavage d’aller en justice et d’atteindre l’égalité.
L’expert Tomoya Obokata de constater que les personnes réduites en esclavage, en particulier les femmes et les enfants, sont victimes de violence et d’abus, y compris la violence sexuelle, et sont traitées comme des biens. L’esclavage fondé sur les castes est également un problème se désole t-il. A cela il faut ajouter le travail des enfants , qui sont victimes de la mendicité forcée. On note également des pratiques de travail forcé dans le secteur informel mauritanien et les victimes sont des migrants ou des citoyens mauritaniens. Obokata a averti que des formes d’esclavage fondées sur l’ascendance et contemporaines existent toujours en Mauritanie, au sein de tous les principaux groupes ethniques du pays et entre certains groupes.
Le rapporteur spécial de l’ONU de dire que la persistance de l’esclavage découle de la non application stricte des lois pertinentes et il est plus que jamais nécessaire de favoriser la transformation sociale mais aussi les autorités doivent changer de mentalité pour reconnaître l’existence de l’esclavage.
Au cours de sa visite, Obokata a rencontré le président de la République islamique de Mauritanie, Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et le Premier ministre Son Excellence M. Mohamed Ould Bilal Messoud, ainsi que d’autres responsables gouvernementaux. Il a également rencontré la société civile, les associations de travailleurs, la communauté diplomatique et l’ONU, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme, des victimes de l’esclavage et des migrants. Il a tenu des réunions à Nouakchott et Nouadhibou lit-on dans le communiqué.
A noter que le rapporteur spécial Tomoya Obokata va présenter un rapport complet au Conseil des droits de l’homme en septembre 2023.
Avec BRAO.