Journée de l’Enfant Africain, APRIES Sénégal veut contribuer aux solutions de lutte contre le trafic sexuel et la traite des personnes.
Le monde célèbre ce 16 juin la 32e édition de la Journée de l’Enfant Africain. Une occasion saisie par des membres du Think Tank Sénégal de l’Initiative Africaine de Programmation et de Recherche pour mettre fin à l’Esclavage, APRIES de contribuer à la recherche de solutions et d’approches innovantes pour une amélioration de la mise en œuvre des droits de l’enfant au Sénégal notamment dans le domaine du trafic sexuel, forme de traite des personnes néfaste à court, moyen et long terme.
Dans un document publié ce jeudi, APRIES de dire que malgré l’engagement du gouvernement sénégalais à créer un environnement favorable aux enfants, ces derniers continuent de subir différentes pratiques affectant leur santé et leur développement. A titre d’exemple selon le document, 30% des moins de 5 ans n’ont aucune identité juridique parce que non déclarés à l’état civil, les mutilations génitales féminines perdurent, il en est de même pour les mariages d’enfants.
Le trafic sexuel est aujourd’hui l’une des formes de traite des personnes les plus répandues en Afrique de l’Ouest lit-on dans le document. Au Sénégal dans certains centres urbains de Dakar, des filles mineures sont victimes d’exploitation sexuelle mais la région de Kédougou reste très affectée par le fléau. Des jeunes filles provenant de la sous-région sont amenées, sous de fausses promesses de travail décent, et livrées à l’exploitation sexuelle à des fins commerciales.
Pour l’Initiative Africaine de Programmation et de Recherche pour mettre fin à l’Esclavage, prendre à bras le corps le phénomène s’avère difficile. Cette situation est causée par l’inexistence de données et statistiques officielles sur la question , en dehors de quelques études parcellaires réalisées. Toutefois force est de reconnaitre que le gouvernement met en œuvre des initiatives pour éradiquer ce phénomène car pour le Think Tank APRIES, le trafic sexuel viole les droits et affecte la vie d’innombrables enfants, filles comme garçons et les exposent aux maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées, pour les filles notamment.
Les membres d’ APRIES Sénégal de proposer des solutions notamment l’initiation d’une large campagne de sensibilisation sur la traite des enfants, élargie à l’espace CEDEAO, l’amélioration et le renforcement des politiques d’accès à l’éducation pour les enfants et assurer leur enrôlement et maintien à l’école, de renforcer le dispositif national de signalement ou de dénonciation des cas de traite et d’autres formes d’exploitations en assurant son appropriation par les communautés entres autres propositions.
A noter que le thème de cette année est « Elimination des pratiques néfastes affectant les enfants : progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ».
Cette journée commémore le massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime de l’apartheid.
