Affaire Astou Sokhna, l’ANSFES se radicalise et décrète « une journée sans accouchement » ce jeudi.
« Une journée sans accouchement » sur toute l’étendue du territoire national ce jeudi. Voila la décision prise par l’Association Nationale des Sages-Femmes d’Etat du Sénégal. Une manière pour ces dernières de soutenir leurs collègues placées sous mandat de dépôt après la mort d’Astou Sokhna et de dénoncer cette méthode qui frise l’acharnement sur leurs collègues indexées. Selon Bigué Ba Mbodji présidente de l’ANSFES, le ministre de la santé et de l’action sociale sera tenu pour responsable des conséquences et risques éventuels de paralysie du système.
L’association dénonce la sortie malencontreuse du ministre de la santé qui s’est substitué à la justice en exposant les sages femmes à un procès public populaire. Cette démarche du ministre est qualifiée de trahison par les professionnelles de la santé de la mère et de l’enfant. Bigué Ba Mbodji de soupçonner par là une réponse à leur marche organisée au mois de mars pour dénoncer les violences dont elles font l’objet. Depuis le début de cette affaire les sages femmes font l’objet de menaces à travers les réactions sur les réseaux sociaux et aucune garantie sécuritaire n’a été prise pour la continuité de leur travail dénonce Bigué Ba Mbodji.
En conférence de presse l’ANSFES appelle les autorités à se pencher sur les véritables problèmes liés au système de santé. Par ailleurs, l’association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal se dit déterminée à mener des actions concrètes pour défendre et soutenir leurs collègues.
Une forte mobilisation est prévue à Louga lors du procès prévu le 27 prochain.
Pour rappel ce mardi 19 avril, quatre sages-femmes sur les six visées, ont été placées sous mandat de dépôt dans l’affaire de la femme décédée à la maternité de l’hôpital de Louga pour négligence et non-assistance à personne en danger présumé.
Avec Sud FM.
