L’ANSFES dénonce les violences faites aux Sages Femmes à travers une marche de protestation.
« Halte aux violences faites aux sages femmes », « silence on nous agresse », « nous voulons de la sécurité »… ce sont entre autres les slogans scandés par les sages femmes pour exprimer leur ras bol face à l’insécurité grandissante dont elles sont victimes. Agressions physiques, tentative de viol, voila les violences qu’elles ont tenus à dénoncer avec la plus grande fermeté lors d’une marche de protestation tenue ce lundi.
Les membres de L’Association Nationale des Sages Femmes d’Etat du Sénégal ont fustigé les violences qu’elles subissent et le mutisme des autorités face à cette insécurité. Selon Bigué Ba Mbodj présidente de l’ANSFES, le manque de sécurité dans les lieux de travail est une entrave à l’exercice de leurs fonctions.
La présidente de ANSFES d’alerter en annonçant une « journée sans sage femme» si rien n’est fait. Une manière pour elles de dire stop à ces agressions et à ce manque de sécurité. Bigué Ba Mbodj de dire qu’elles sont prêtes à assumer toutes les conséquences des actes qu’elles vont poser.
Vêtues de blouse rose avec des brassards rouges, ces sages femmes exigent la mise en place immédiate d’agents de sécurité qualifiés au niveaux de toutes les maternités du pays, l’accompagnement juridique des victimes d’agressions par le ministère de tutelle , la gestion équitable et transparente des affectations et mutations à travers une plateforme, l’accès équitable à la fonction de chef de poste aux sages femmes dans le respect des diplômes et grades des agents de santé entre autres revendications.
La marche a également été une occasion pour ses professionnelles de la santé maternelle et de l’enfant de dénoncer les conditions d’exercice de leurs fonctions, les salaires dérisoires, le manque de matériels adéquats, l’absence de contrats, les conditions de travail entre autres problématiques.
Avec leurs pancartes et banderoles, elles ont manifesté de la place de l’obélisque à la RTS.
