Le HCDH préoccupé par la situation des droits humains au Sénégal.
Le bureau régional des Nations Unies aux droits de l’homme se dit profondément préoccupé par l’évolution de la situation des droits de l’homme au Sénégal ces dernières semaines. L’agence onusienne déplore la mort d’au moins 16 personnes, 350 blessées mais aussi les nombreuses arrestations.
Dans un communiqué, le bureau du Haut commissariat dénonce l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations ce qui constitue un sombre précédent pour le Sénégal. Ce pendant, l’organisation des Nations Unies appelle les autorités à veiller à ce que les enquêtes ouvertes soient rapides, indépendantes et approfondies, que les responsabilités soient situées et que la justice soit appliquée dans toute sa rigueur à toute personne impliquée quel que soit son affiliation politique.
Sur un autre régistre, le Haut-commissariat déplore la restriction à la liberté d’expression avec notamment la suspension depuis le 1er juin de Walfadjiri TV, une chaîne privée qui couvrait les manifestations en direct, sans justification légale claire et la suspension d’une campagne de financement collectif pour la chaîne selon le communiqué.
La suspension de l’internet n’a pas également laissé indiffèrent le bureau régional qui pense que les restrictions à l’utilisation d’Internet doivent être fondées sur une loi sans ambiguïté et accessible au public lit-on dans le communiqué.
Selon le haut commissariat au Droit de l’Homme, il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver les traditions démocratiques et l’État de droit en garantissant les droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression, ainsi que le droit à l’information en veillant à ce que les journalistes puissent exercer leur profession librement et en toute sécurité, en particulier à l’approche de l’élection présidentielle de 2024.
L’agence onusienne de réaffirmer sa volonté du Haut-Commissariat à continuer à travailler avec le gouvernement sénégalais, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le pays.
